The Very Small Orchestra, à la base un trio atypique guitare acoustique, violon et harmonica qui propose ses propres chansons mais reprend aussi à sa sauce quelques standards de rock ou de metal en version minimaliste. Le trio s’adjoint souvent sur scène ou en studio une rythmique basse, batterie, accordéon formant ainsi The Very BIG Small Orchestra. Toujours minimaliste mais en grand.
On peut pas faire plus petit comme orchestre. Au départ, ils sont deux.
Kiki Graciet, mercenaire, star de l’harmonica au Pays Basque notamment aux côtés de Niko Etxart, traine sa cartouchière d'harmonicas partout et croise le fer avec Calvin Russell, Etta James, Cabrel ou encore Bertignac.
Vincent Bosler après avoir sillonné l'Europe avec le trio de "punk en slip" The Spooky Jam, officie désormais au sein de The Hyènes, combo nihiliste et jubilatoire avec la section rythmique de Noir Désir.
Ces deux là se connaissent depuis longtemps et s'ils n'avaient encore jamais joué ensemble, c'était faute d'avoir trouvé le groupe idéal.
En février 2010, c'est l'illumination: "le groupe qu'il nous faut, c'est toi et moi, point barre."
Mais comme chacun d'eux est une bande de voyous à lui tout seul, ce ne sera pas un simple duo, ce sera un orchestre. Un Très Petit Orchestre, mais un orchestre quand même.
Les concerts s’enchainent et puis le duo se fait peu à peu trio avec l’arrivée de Don Rivaldo Tutti Corto (Zapozain, The Booze) au violon en 2011.
En 2012 l’idée de faire un album se concrétise avec « Wahou! »:
Le cahier des charges est aussi draconien qu'excitant: revisiter des standards du rock, du punk et du métal avec simplement deux voix, une guitare sèche et un harmonica. C'est aussi l'occasion de jouer ces morceaux qu'on a dans la tête depuis des lustres, un hommage à Gainsbourg, une Bashunguerie, raconter Biscarrosse à la morte saison et d'autres tours de force ou de passe-passe qu'il aurait été impossible de tenter dans une formation rock classique.
Et puisque tout ça est une blague et qu'on a peur de rien, on s'invite chez les potes, on sort un micro et on les enregistre. On met du violon sur Motörhead, du cajon sur AC/DC. On reprend les Stones dans le plus simple appareil, on mélange le steel drum et la guitare électrique, bref on se permet tout mais pas n'importe quoi.
Et puis comme on a la chance d'avoir la crème du rock du sud ouest, voire la crème du rock tout court, on file finir tout ça en studio, on met de la batterie, de la basse, des cuivres. Bref, tout ça dans un bordel monstre pour au final un album curieusement très homogène, les orchestrations les plus épurées succèdent aux grosse machines de guerre rock'n'roll.
Le Very BIG Small Orchestra est né et se stabilise à 6 musiciens, avec Denis Barthe (Noir Désir) à la batterie, Jérôme Bertrand (Romano Dandies) à la contrebasse et l’accordéoniste Pascal Lamige.
Une tournée s’en suit ainsi qu’un deuxième album sobrement intitulé « II », sur les mêmes bases que le premier moitié anglais, moitié français / moitié compos, moitié reprises à contrepied, minimalistes et surprenantes.
Depuis sa création, le groupe fait environ 60 à 70 concerts par an en version trio, quatuor ou au grand complet à travers la France, la Belgique et l’Espagne.
En 2016, le groupe dans sa version small, enregistre deux bandes-son pour les courts métrages « AV » de Gautier Verdavoir et « Fishing in the Moonlight »de Christian Monnier.
En 2017, The Very Small Orchestra enregistre un nouvel album « Gagarine! » qui fera date comme « l’album le plus cher de toute l’histoire du Very Small Orchestra ». L’album est enregistré en huis clos dans une maison au Pays Basque en dix jours. Malgré les moyens de production plus importants que les albums précédents, le son reste très live (c’est une volonté délibérée du groupe) et pêchu. Autre changement, beaucoup plus de compos que de reprises dans ce disque.
La sortie de ce disque est prévue pour février 2018, une tournée s’en suivra ainsi qu’une création théâtre/musique.