Chaque région, chaque fleuve, chaque rivière a sa culture particulière: les chants des BATELIERS reflètent cette remarquable diversité.
Bien que nombre d'entre eux constituent l'extraordinaire fond commun à tous les répertoires mariniers ("Belle Eugénie", "L'étoile du matelot", "La Belle se promène"), ils sont ici imprégnés du caractère très particulier de l'interprétation des chanteurs de l'Adour Maritime avec pour seuls instruments, parfois, la table ou les verres et bouteilles pour y frapper la cadence.
Ces chants rapellent également le rattachement du trafic batelier du petit port de Came sur Bidouze à Bayonne, porte sur l'Océan ("Je me suis fait une maitresse", "Adieu fillette de Bayonne"), mais également au grand port régional de Bordeaux ("Dans la rivière de Bordeaux"), par la voie Atlantique. Enfin le caractère gascon des Cantayres, attachés à leur langue occitane, s'exprime ici avec "Lous Tilholès" dédiée aux tilloliers de Bayonne.
Un petit mot maintenant sur le village de CAME: village gascon aux confins des Landes, du Béarn et du pays Basque. Point de remontée supérieur sur la rivière Bidouze, et limite d'influence des marées océanes, c'est aussi le premier village artisanal de France de fabrication de chaises. Quant aux CANTAYRES DE CAME, ce choeur d'hommes populaire a été créé en 1972. Leurs interprétations à deux voix simples, harmonisées à l'oreille, font aujourd'hui référence auprès des anthologistes du chant pyrénéen.