Antonio Taldea est né à Saint-Sébastien en 1960, dans une période tourmentée de l'histoire du Pays Basque espagnol, encore sous l'emprise dictatoriale du Général Franco. Il y était alors strictement interdit de parler et de chanter basque.
C'est à l'âge de 12 ans que la véritable histoire d'Antonio avec la musique va commencer. C'est en effet sous la tutelle d'Iñaki Ansorena, célébrissime "txistulari", qu'il apprend les bases de la mystérieuse flûte basque le "txistu".
Solfège et piano sont les seules heures "libres" de son quotidien jusqu'à l'âge de 20 ans. Dès cette époque, il s'imprègne du "sens" du solfège et de l'interprétation pianistique et ses enseignants décèlent déjà en lui émotion et force.
Antonio sera marqué à jamais par les années 1980, période dramatique qui éveillera en lui un indicible désir de paix et fera de lui un ardant défenseur de la culture basque, s'attachant à préserver et sauvegarder les plus beaux chants du Pays Basque.
Une fois ces études de solfège consolidées, Antonio entreprend de s'intéresser au chant. Michel Caup, Directeur d'orchestre de Mées, remarquera en lui une profonde émotion dans chacune de ses interprétations.
En 1997, Antonio revient définitivement au Pays Basque pour y reprendre le plus beau répertoire des chants de cette région, véhiculé notamment par l'incontournable Philippe Oyhamburu (fondateur d'Oldarra) qui lui donnera la possibilité de découvrir une gamme musicale extrêmement riche en harmonies.
Au début des années 2000, deux chœurs mondialement connus vont profondément le marquer et lui donner l'élan nécessaire pour accéder à la liberté et à la personnalité explosive qu'il est aujourd'hui. Avec le premier, "Itsasoa", chœur mixte, les voyages et les rencontres avec des musiciens et des personnages d'exception vont le conduire à une conception différente de la musique et à la prise de conscience que la voix humaine est le reflet le plus fidèle et l'expression la plus profonde de l'âme. Avec le deuxième chœur, "Oldarra" (2001 à 2004), exclusivement masculin, il sera marqué une nouvelle fois par le souci de rigueur et de discipline.
Fort de cette expérience avec les deux chœurs biarrots, où il se sera frotté à un répertoire de plus de 500 chants et aura fait des rencontres merveilleuses, il abandonne définitivement le "chœur exclusif" pour s'engager sur d'autres chemins lui offrant de multiples possibilité d'interprétation en solo avec des orchestres différents.