Au commencement, se trouvait les "mystères médiévaux", mystères qui étaient nés et s'étaient amplement développés au sein de l'Eglise avant d'en être expulsés au XIVè siècle. Affranchis de leur tutelle ecclésiastique, les Mystères se sont développés pour atteindre leur apogée vers le milieu du XVIè siècle et disparaitre très vite après, essentiellement dans les pays de langue d'oïl.
Cependant, ces Mystères, devenus Pastorales (drames religieux dont les bergers étaient les principaux acteurs et/ou sujets), se poursuivirent au Pays Basque, en Bretagne, au Rousillon et en Gascogne, au moins jusqu'à la fin du XIXè siècle, avec une évolution des oeuvres qui, de sacrées devinrent de plus en plus profanes. Ainsi, il y eut création d'un répertoire où nous trouvons des sujets bibliques, des hagiographies, des Chansons de Geste, romans d'aventures, histoires légendaires et du théâtre classique.
En résumé, la Pastorale est un théâtre rustique joué dans les villages par les Paysans. "Le véritable théâtre populaire" comme s'est écrié Jean Vilar, le créateur du fameux T.N.P. Théâtre qui mène à un récitatif chanté, le chant choral et la danse, avec des règles scéniques très codifiées et une attitude hiératique des acteurs qui, à aucun moment, ne doivent laisser transparaitre leurs sentiments.
Au XXè siècle, la Pastorale est essentiellement présente dans la province basque de la Soule où l'on assiste même à un renouveau avec des créations et une modernisation du genre, suivi et cela contrairement à certaines idées reçues, par la vallée béarnaise du Barétous où quatre représentations y ont été données entre 1923 et 1959, dont trois à Lanne-en-Baretous.