Luis Mariano Eusebio Gonzalez est né à Irun le 13 Août 1914. Il était le fils d'un mécanicien. Sa famille se réfugie en France au moment de la guerre civile espagnole.
Le jeune Luis, attiré par le dessin, entre à l'école des beaux-arts de Bordeaux. Il chante aussi. Reçu au concours d'entrée du Conservatoire de Bordeaux, il est remarqué par Jeannine Micheau, qui s'aperçoit qu'on lui fait travailler des rôles trop lourds pour lui. La cantatrice lui fait alors connaître Miguel Fontecha, dont les leçons lui seront bénéfiques.
Luis-Mariano affronte la scène du Palais de Chaillot en décembre 1943, dans le rôle d'Ernesto de Don Pascual (au coté de Vina Bovy et Gilbert Maurin). En attendant le résultat d'une audition à l'Opéra Comique, il chante dans des spectacles de variété à la radio. C'est l'époque où il commence à être connu.
Il fait ensuite la connaissance de Francis Lopez et Raymond Vinci. Ils créent ensemble leur première opérette "La belle de Cadix", qui devait décider de sa carrière. Prévue pour quelque dizaines de représentations, l'operette tiendra l'affiche pendant deux ans.
La popularité de Luis-Mariano grandit. Pendant une dizaine d'années, il domine le monde de la chanson et de l'opérette. Le point culminant de sa carrière peut se situer au début des années 1950. 1952 est d'ailleurs l'année du "chanteur de Mexico" et du film "Violettes Impériales".
Le tour de chant lui permet de se produire aux quatre coins du monde. En 1957 et 1959, il accompagne notamment la caravane du cirque Pinder sur les routes de France, puis il se produit à l'Olympia.
Les années 1958-1960 marquent un certain tournant dans la carrière de Mariano. Les yéyés envahissent les ondes et les écrans de télévision. Si Luis a toujours autant de succès sur les théâtres d'opérettes (la cancion d'el amor mio, Madrid 1958, le Secret de Marco Polo 1959, le Prince de Madrid, 1967), il ne tourne plus et ses incursions dans la chanson se font plus rares.
Signalons toutefois une tournée triomphale en Roumanie en 1966, et l'enregistrement d'un disque de chansons espagnoles et d'un disque de chansons napolitaines.
En décembre 1969, il assure la création de la "Caravelle d'or" au Châtelet, mais terrassé par la maladie il doit abandonner son rôle au bout de quelques mois.